Dans les années 1960, les Nations unies avaient poussé l’idée d’un nouvel ordre international. Depuis, nombreux sont les analystes qui pointent le détricotage de l’ordre international tel qu’il avait été forgé à la fin de la Seconde Guerre mondiale et après la chute du Mur de Berlin par les puissances révisionnistes. Beaucoup l’ont décrit à différentes périodes comme bipolaire, unipolaire, multipolaire ou apolaire. Il est aujourd’hui essentiel d’en repenser les fondements sur le plan à la fois stratégique et économique.

La France est désormais, au sein de l’Union européenne, la seule puissance nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle dispose encore du troisième réseau diplomatique au monde. De nombreux doutes existent toutefois sur sa capacité à peser sur les affaires mondiales. La même interrogation concerne l’UE qui apparaît à la fois plus unie depuis la guerre russe contre l’Ukraine, mais aussi divisée. Cette dernière conférence s’interroge sur la manière dont l’une et l’autre peuvent aujourd’hui s’affirmer alors que leur poids économique relatif s’affaiblit.