De Cracovie à Varsovie, avec la nouvelle dynastie des Jagellon, la Pologne observe les créations venues de l’Ouest de l’Europe. Eglises et palais se montrent novateurs. Une richesse et un art de l’ornement, des couleurs et de riches matériaux, un art de l’apparat se répand.
Abel, Telemann, la famille Bach font les belles heures de Berlin. Schutz, Zelenka, Heinichen, proposent à Dresde des fusions innovantes entre la musique italienne et celle d’Europe-centrale. Catherine II soutient à Saint-Pétersbourg une école nationale avec Titz, Berezomski, et des compositeurs nouveaux, mais garde son tropisme pour l’occident, admirant Paisiello et les maîtres italiens.
Une ville pour un roi ambitieux.
Au XVIIIe siècle, Auguste II dit le fort, hisse sa ville au niveau des plus excellentes cités du temps. Auguste III laissa à sa disparition en 1763, une ville emblématique du Siècle des Lumières. Largement détruite en 1945, cette ville phénix a aujourd’hui retrouvé ses beautés originelles
A partir d’un noyau Renaissance les collections s’enrichissent de façon prodigieuse avec le mécénat de deux souverains en quête d’un prestige pouvant accompagner leur élection au trône de Pologne. Luxe et faste réunissent un jubilatoire ensemble de trésors, miraculeusement préservés.
L’invention de Saint-Pétersbourg, la création utopique d’une cité au XVIIIe siècle
Fasciné par la culture occidentale, Pierre Ier songe à métamorphoser son pays. Une cité neuve doit en être l’emblème. La volonté d’un empereur et un site unique sur le bord de la Néva vont faire de ce marais une capitale bâtie d’utopies et de pierres. Un long défi commence pour élever une nouvelle capitale au Nord de l’Europe.
Catherine, Anne, Elisabeth, Catherine II vont poursuivre avec détermination et étoffer le projet. Plusieurs règnes et une volonté acharnée seront nécessaires pour accomplir cette œuvre témoignant d’un tropisme vers l’occident ; un bouleversement dans les arts et les pensées.
Régner par force politique et magnifier les arts, ce serait en deux mots la base des actions de la Grande Catherine qui offre à Saint-Pétersbourg des collections aussi immenses que variées. Catherine rivalise avec les plus grands amateurs d’art du continent et se passionne pour la musique tournée vers l’occident avec Madonis, Manfredini, et quelques maîtres oubliés.
Une constellation de châteaux aux styles variés témoignent de la passion de bâtir qui anima les différents souverains. Obstinément entretenus face au climat impitoyable, à la révolution puis à la guerre dévastatrice de 1940, ces palais reprennent vie après des restaurations aussi grandioses que passionnées.