Pr Laurent COHEN, MD PhD, Pr de neurologie, Institut du Cerveau et de la
Moelle épinière, Hôpital Pitié-Salpêtrière
Les moyens permettant d'explorer cette question ont évolué depuis le 19ème siècle et l'étude de patients souffrant de lésions cérébrales s'associe maintenant aux différentes techniques d'imagerie cérébrale permettant d'étudier le cerveau en pleine action. Ces approches seront illustrées à partir d'exemples por- tant sur les mécanismes du langage et de la vision.
Pr François CHOLLET, Pôle des neurosciences, CHU deToulouse, Membre de l'Académie Nationale de Médecine
A côté d'avancées notables sur les mécanismes cellulaires et moléculaires de la plasticité cérébrale, ce sont les outils modernes de neuroimagerie cérébrale qui ont permis chez l'Homme, de cerner la capacité du cerveau à reconfigurer son fonctionnement pour d'adapter au mieux aux situations qu'il affronte. Cette conférence illustrera ces aspects à partir d'exemples concrets.
Pr Jean-Gaël BARBARA, Directeur de recherche, CNRS
Depuis la préhistoire l’Homme s’est interrogé sur le cerveau notamment lors de la pratique de la trépanation. Puis de l’Antiquité jusqu’aux neurosciences actuelles, il a été question de ses relations structure-fonctions concernant l’intelligence, les paralysies, la faculté du langage ou encore la vision.
Pr Jean-Louis MAS, Professeur émérite de neurologie, Université Paris Cité, Hôpital Sainte- Anne,Inserm1266, Président de la Fondation pour la Recherche sur les AVC,Membre de l’Académie Nationale de Médecine
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une maladie fréquente et potentiellement grave, mais ce n’est pas une fatalité. D’important progrès ont été réalisés au cours de ces dernières décennies, tant dans leur traitement que dans leur prévention.
Pr Raphaël GAILLARD, professeur de psychiatrie, Université Paris Cité, Sainte Anne, Président de la Fondation Pierre Deniker
Chacun à l’intuition que folie et créativité sont liées, et l’histoire des idées comme l’histoire de l’art prétendent illustrer ce lien en maintes occasions. Pourtant les choses sont plus complexes qu’il n’y paraît. C’est la démarche scientifique qui permet de renouveler cette question, en montrant que ce lien n’est pas exactement celui que l’on croit. Pour en comprendre la portée, il faut s’interroger sur le fonctionnement du cerveau, et sur le prix à payer pour les prouesses qu’il permet..
Pr Catherine BARTHELEMY, pédopsychiatre, professeur honoraire à l’université de Tours, membre de l’Académie nationale de médecine
C’est avec l’adulte et ses jeunes compagnons de jeu que l’enfant co-construit son répertoire d'habiletés fonctionnelles. Les circuits cérébraux dédiés sont ainsi activés: attention, imitation, langage. La réussite est la clef de la consolidation de ses acquis.
Dr Jonathan TAïEB, Médecin spécialiste du sommeil, Centre du sommeil, Hôtel Dieu Paris; Membre de l'équipe de recherche Vigilance fatigue et santé publique (VIFASOM), Université Paris Cité; Médecin expert à l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV)
Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Notre santé est directement liée à la qualité de notre sommeil. Pourtant en France aujourd'hui une personne sur trois est concernée par un trouble du sommeil. Le sommeil a un impact majeur sur nos émotions, nos capacités physiques et cognitives et la manière dont nous gérons notre stress. Cette conférence permet de mieux comprendre le sommeil pour améliorer sa qualité de vie.
Dr Patrick VERSTICHEL, Neurophysiologiste, Praticien au CHI de Créteil
En apparence frères ennemis, hémisphère droit et hémisphère gauche fonctionnent d’une manière radicalement différente et ont chacun une vision du monde qui leur est propre, au point qu’on pourrait craindre qu’ils ne puissent s’entendre à l’intérieur de notre boîte crânienne. Pourtant, c’est de la différence entre leurs personnalités que va émerger l’unité du comportement.
Pr Bruno DUBOIS, neurologue, membre de l’ANM, Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer, Directeur scientifique de la Fondation Recherche Alzheimer.
La conférence sera l’occasion de faire le point sur la plainte de mémoire, phénomène banal, le plus souvent sans gravité, et sur la maladie d’Alzheimer en abordant son actualité récente : l’avancée du diagnostic avec les nouveaux biomarqueurs ; le développement d’applications digitales pour le repérage des troubles cognitifs ; les perspectives thérapeutiques encourageantes des médicaments anti-amyloïdes ; et le projet de création d’un centre de recherche clinique dédié sur le site de la Salpêtrière.
Dr Hervé CHNEIWEISS, Pt du Comité d’éthique, INSERM
L’avancée des connaissances sur le cerveau autorise des applications thérapeutiques majeures. Mais que penser lorsque ces technologies sont utilisées pour surveiller notre état de vigilance et nos émotions, que penser des projets de recherche des rois des réseaux sociaux visant à pouvoir un jour accéder à nos données cérébrales, ou de ceux visant à implanter des électrodes dans le cerveau pour améliorer ses performances ? Ainsi, les progrès réalisés par les neurosciences suscitent des espoirs mais leur usage dans des domaines autres que la médecine est controversé et soulève des questions bioéthiques. Quelles limites fixer à l’intervention médicale et technologique sur le vivant alors que les progrès de la science sont spectaculaires ?